En 1986, un accident de la route frappe sévèrement un jeune homme de 26 ans. Traumatisme crânien grave, long et profond coma. La vie bascule. Ses parents, ses frères et sœurs, ses amis font tout pour lui venir en aide. Touchés et ébranlés par ce drame, ils sont déterminés à faire face et à se battre contre l’adversité.

Après avoir créé l’association A.C.O.R (Association du Centre de l’Orval) en octobre 1989, (loi 1901, à but non lucratif) ils mobilisent leur entourage, les élus locaux, les élus parlementaires, des spécialistes en neurologie, le milieu associatif et les pouvoirs publics afin d’obtenir les financements nécessaires pour répondre aux attentes d’un public « traumatisé crânien » mal connu à cette époque, mais dont la singularité du handicap appelle des moyens d’accompagnement et de réadaptation spécialement dédiés.

L’objet social est donc de favoriser et promouvoir l’accueil et la réadaptation de personnes victimes d’un traumatisme crânien, au sein d’un lieu de vie sécurisant et stimulant dans un cadre convivial pour favoriser la reconstruction de leur projet de vie dans le meilleur bien-être possible. En 1996, le Centre de l’Orval, dans un esprit totalement novateur, a pu recevoir ses premiers résidents à titre expérimental. De nombreuses autres associations ont suivi cet exemple. Le centre est aujourd’hui appelé EAM (Etablissement d’Accueil Médicalisé) Philippe GUILLEMANT.

L’association ACOR adhère dès son origine à l’U.N.A.F.T.C. (Union Nationale des Associations de Familles de Traumatisés crâniens et Cérébro-lésés). Elle a toujours eu la volonté de développer ses réseaux et les partenariats nécessaires pour que soient reconnus par les pouvoirs publics les besoins spécifiques de son public et que puissent se développer les structures adaptées, reconnues et financées à la hauteur des enjeux pour l’ensemble du territoire.

C’est ainsi que progressivement, ACOR a pu mettre en place des solutions innovantes et complémentaires à l’activité de l’établissement. Dans le même temps l’accompagnement a été étendu aux personnes victimes de toutes formes de lésions cérébrales acquises. La volonté d’ACOR est de développer les réponses graduelles et proportionnées permettant d’ajuster l’offre de service aux évolutions des personnes, qu’elle soient en progression, en situation stabilisée, ou en régression, en considérant leurs capacités d’autonomie restantes ou retrouvées. En avance sur les orientations des politiques actuelles, ACOR a mis en place en 2007 un habitat regroupé appuyé sur un SAVS (Service d’Accompagnement à la Vie Sociale) et un CAJ (centre d’Accueil de Jour). Un partenariat a permi la mise en place d’une équipe SAMSAH (Service d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés) spécialisée. Puis, ACOR a initié l’ouverture de deux GEM (Groupe d’Entraide Mutuel) à SENS puis à AUXERRE. Grâce à un autre partenariat, ACOR accompagne aussi des personnes cérébro-lésées pour le retour ou le maintien dans l’emploi par un dispositif PAStco (Plateforme d’Appui Spécifique pour troubles cognitifs). Depuis 2021, ACOR intervient sur l’ensemble du département de l’Yonne par son dispositif PCPE (Pôle de Compétences et de Prestations Externalisées), notamment dédié aux personnes sans solution. Notre dispositif d’habitat regroupé a évolué pour recevoir la qualification d’Habitat Inclusif avec un projet d’Aide à la Vie Partagée. Et, enfin, fin 2022, nous mettons en place une Equipe Mobile d’Accès aux Soins pour personnes cérébro-lésées pour l’ensemble du département de l’Yonne.

Face au développement de ses activités, ACOR, dès 2019 a souhaité, consolider le fonctionnement de ses services et sa gouvernance associative par une convention de partenariat établie avec la Fondation COS Alexandre Glasberg. La mise en œuvre de ce partenariat a été possible grâce aux valeurs humaines très proches qui portent nos projets respectifs et par l’engagement réciproque de collaborer en toute transparence dans un profond respect mutuel.

Poème historique

Print Friendly, PDF & Email